Carnet de route

Cabane en Ariège dans le vallon d'Ars

Le 12/10/2024 par Patricia Agnona

Nous étions trois inscrits, Claire, Thomas et moi, pour accompagner Jean-Marc au-dessus de la cascade d'Ars. Comme la plupart des gens, Claire et moi nous étions contentées de la boucle classique par l'étang de Guzet, sans jamais regarder au-dessus ; quant à Thomas, c'était l'occasion de découvrir le coin.

Connaissant le flair de notre ami Jean-Marc pour dénicher les belles randonnées, je n'ai pas hésité une seconde à le remplacer au pied levé quand il a été contraint d'abandonner pour cause de blessure !

Au programme la montée au Pic entre les deux Ports, après une nuit dans la cabane du Turon d’Ars. Sur la carte, c’est tout droit après la cascade, en longeant le ruisseau d’Ars, avec le Port de Guillou en ligne de mire. Sur le terrain, c’est très « intéressant » pour les jambes et les pieds J

Samedi matin, peu de voitures sur le parking, ça change de la période estivale. Nous montons avec enthousiasme dans le bois d’Aulus en direction de la cascade, avec en bruit de fond le chant des oiseaux et le celui du torrent en contrebas du sentier, jusqu’à découvrir enfin LA CASCADE. Toujours aussi élégante et imposante, on ne s’en lasse pas ! Thomas découvre et admire, dénichant même un petit cèpe isolé sous un arbre !

A la sortie du bois, nous quittons les randonneurs pour nous engager dans le vallon d’Ars, beaucoup plus sauvage et intime. Le bon sentier fait place à une trace plus ou moins marquée, l’impression de pénétrer au cœur de la montagne, l’ambiance est aussitôt apaisante malgré l’effort. Sur la rive opposée de la Hille de l’étang, un groupe d’isards se désaltèrent et nous regardent passer placidement. La première cabane n’est plus très loin, classique rectangle en pierre avec de grands bat-flancs et un poêle. Notre objectif étant plus haut, nous poursuivons notre montée vers les orris. Mais pas de chance, la cabane est déjà occupée. Sans perdre de temps, nous redescendons à la première cabane en espérant qu’elle sera encore libre et nous n’en sommes pas déçus : plus classique, elle offre presque le double de places, et malgré l’arrivée d’un petit groupe, nous aurons l’impression d’être au large.

La soirée est douce et joyeuse. Un vent léger maintient une température douce, le feu dans le poêle sera superflu pour la nuit. Au menu, des pates bio agrémentées d’ail et cèpe revenus dans l’huile d’olive et de copeaux de parmesan, le tout arrosé d’un petit vin rouge (merci Thomas), un gâteau noix et citron au dessert (merci Claire). Autant dire, le grand luxe en cabane ! Ces agapes sont suivies d’une partie endiablée de jeu des 10000.

Le vent s’est renforcé dans la nuit et la matinée devrait être couverte. La perspective de monter dans le vallon assez étroit à l’ombre, et la longueur de la descente, puis du retour en voiture, me font proposer un plan B : le Pic de la Croix des Lauzes. Modeste sommet culminant à 2344m, il se mérite et s’apprécie ! A partir des orris du Turon d’Ars, le sentier se redresse dans le gispet et les rochers, ralentissant notre allure. Mais nous sommes au soleil à l’abri du vent, et les efforts sont récompensés par la vue à 360° : le pic de Turguilla, sa vallée avec la cabane de Turguilla et l’étang de la réglisse, le Pic de Séron, le Pic entre les Ports, la crête découpée des Pic près de Puntussan et Pic de Puntussan, pour ne citer que les plus proches.

Merci à Jean-Marc pour nous avoir guidés vers le vallon d’Ars peu connu, et merci à Claire et Thomas pour leur confiance et leur bonne humeur !